Aussi incroyable que cela puisse l’être, le Café Racer est apparu en Grande-Bretagne et non aux États-Unis comme beaucoup de personnes le revendiquent. Dans les années 60, il est né d’une passion de vitesse sur deux-roues, d’une génération rebelle de la classe ouvrière, née après la grande guerre. Elle n’a pas connu la crise et a eu la possibilité de s’offrir une moto avec l’apparition des premiers crédits et de l’essor économique britannique de l’époque. Revenons à cette ère : les jeunes « customisent » leurs motos, se débarrassent des accessoires superflus, quitte à sacrifier le confort, pour les rendre encore plus légères et modifient le moteur pour qu’elles gagnent en puissance. Le but est de parcourir le plus rapidement possible : partir du café, jusqu’à un point précis et revenir avant la fin d’une chanson diffusée sur Juke-box. Les plus fortunés ne lésinent pas sur les moyens pour avoir l’engin le plus puissant. Il faut atteindre la vitesse de 160 kilomètres à l’heure pour entrer dans la confrérie Ton Up Club et devenir Ton Up Boy.
Le Café Racer a vite dépassé les frontières britanniques pour s’étendre en Europe. Il fait toujours des adeptes de nos jours, des grandes constructeurs en fabriquent encore en série, gardant l’aspect vintage.
L’AJS 350 7R, l’ancêtre du Café Racer
C’est sur le modèle AJS 350 7R, conçu en 1938 et produit uniquement en deux exemplaires pour ses deux pilotes officiels, Bob Foster et George Rowley, que les amateurs des années 60 puisent leur inspiration. Ce « Boy Racer », équipé d’un moteur de 348 CC et 28 chevaux, a déjà toutes les caractéristiques d’un Café Racer (monoplace, puissant, léger et maniable, d’un design vintage). Le modèle utilise des métaux très légers, comme le magnésium (75 % plus léger que l’acier) pour le carter et le couvercle, le cylindre en aluminium. Il pèse uniquement 152 kilogrammes et peut atteindre la vitesse de 170 kilomètres à l’heure.
Les premiers Café Racer en série
Depuis le milieu des années 70, les constructeurs de renom, comme Ducati, Triumph, BMW, construisent des modèles de Café Racer en série. Même les marques asiatiques (Honda, Kawasaki, Suzuki et Yamaha) s’y mettent. Bien que la construction soit industrialisée, l’engin garde toutes les caractéristiques du Café Racer.
Les meilleurs Café Racers
Triumph Thruxton Special Edition EFI 900
C’est une version bi-cylindre de 855 CC avec une puissance de 69 chevaux et une bonne tenue de route. Cette moto a su garder l’authenticité d’un Café Racer. Son poids en ordre de marche est de 230 kilogrammes. Les pièces et la main-d’œuvre sont garanties pendant 2 ans. Vous pouvez vous en offrir une à 10 295 €.
Ducati Scrambler 800 Café Racer
Ce bijou du constructeur italien Ducati Motor Holding est plus léger, avec ses 188 kilogrammes, d’une puissance de 73 chevaux, facilement reconnaissable avec le numéro 54, en hommage au pilote Bruno Spaggiari. Le Café Racer est équipé de pneus Pirelli Diablo Rosso III avec la jante classique de 17 pouces, à rayons. Il est équipé d’une commande d’embrayage hydraulique. Un Ducati Scrambler Café Racer 2019 s’achète à 11 890 €.
BMW R nineT 1200 Racer
Cette belle Allemande est encore plus chic avec ses jantes à rayons de 17 pouces qu’avec sa paire de 5 branches. C’est une version à grosse cylindrée, 1 170 CC, d’une puissance de 110 chevaux. Elle est équipée d’un démarreur électrique, pèse 220 kilogrammes et coûte 14 000 €.
Créer son Café Racer
La production des pièces dites « plug and play », que l’on peut monter facilement sur les points de fixation d’origine fait le bonheur des adeptes du DIY (Do It Yourself). Si la customisation de Café Racer vous tente, Mind Rider est un garage spécialiste des motos. Il donne des formations théoriques et pratiques sur la customisation des motos.